Mes premières mailles

J'ai appris, il y a déjà 15 ans.

Gauchement, j'ai pris dans mes mains ces bâtons (ou baguettes) qu'on nomme aiguilles, aussi maladroitement que lorsqu'on commence les leçons de vélo. Un adulte nous tenait et nous montrait à la fois comment se tenir droit, regarder droit devant, et bien sûr garder notre équilibre avec ce que nous apprendrons plus tard être notre centre de gravité. Loin de moi l'idée de donner un cours magistral sur la physique ou le vélo.

🧶 Cependant, lorsque je repense à mes premières mailles, c'est tout cela qui me vient à l'esprit.

Placez-vous dans votre endroit préféré pour tricoter, et fermez les yeux. Imaginez-vous, remontez le temps lors de vos premières créations de mailles. Où êtes-vous? Qui se place près de vous? Cette personne qui vous guide pour placer le fil, tenir les aiguilles. La célébration d'avoir tricoté votre premier rang !

🧶 Ce que je sais, mon confort a augmenté, ma tension a changé, et mon plaisir est grandissant. Non seulement, j’ai commis des erreurs dont j’ai appris (j’en ai encore à mon actif !), j’ai aussi célébré des succès.

Il y a beaucoup de coordination en jeu lorsqu'on débute le tricot : physique et mentale. Les doigts créent un ballet avec le fil, comme une araignée qui tisse sa toile (j’avoue, j’en ai peur, mais elles sont extraordinaires !). Les aiguilles que nos mains tiennent, et nous aident à créer une maille à la fois. Les miennes étaient en matière plastique. Elles courbaient comme l'athlète qui exécute le saut à la perche : « sprint », plante sa perche, et saute au-dessus de la barre ! Sa perche courbe, vous la voyez ? La mienne a tellement courbé qu'un « crack » a résonné. Tout d'un coup, mes mailles étaient en arrêt de travail, se demandant quelle était la suite !

Tellement serrée, elle était. J'ai appris à ajuster la grosseur de mes aiguilles ; tricoter un échantillon (pour une autre histoire).

🧶 Bref, c’est là aussi que j’ai compris qu’il existait autre chose que le fil et les aiguilles pour réussir mon projet, MA TENSION.

Passé un bon moment avec vos mailles.

Caroline

I learned 15 years ago.

As awkwardly as I began my cycling lessons, I took these sticks in my hands. An adult held us and showed us how to stand up straight, look straight ahead and, of course, keep our balance with what we would later learn was our centre of gravity. Far be it from me to give a lecture on physics or cycling.

🧶 However, when I think back to my first stitches, this is what comes to mind.

Stand in your favourite place to knit, and close your eyes. Imagine yourself going back in time to your first stitch creations. Where are you now? Who is standing next to you? That person guiding you to place the yarn, hold the needles. The celebration of knitting your first row!

🧶 What I know, my comfort has increased, my tension has changed, and my pleasure is growing. Not only have I made mistakes that I've learned from (I've still got some under my belt!), I've also celebrated successes.

There's a lot of coordination involved when you start knitting: both physical and mental. Your fingers create a ballet with the yarn, like a spider spinning its web (I admit, I'm scared of them, but they're extraordinary!). The needles that our hands hold help us to create one stitch at a time. Mine were made of plastic. They curved like the athlete who does the pole vault: 'sprint', stick the pole in the air and jump over the bar! Can you see the curved pole? Mine bent so much that a "crack" sounded. All of a sudden, my meshes stopped working, wondering what was next!

It was so tight. I learned to adjust my needle size; knit a swatch (for another story).

🧶 In short, this is also where I learnt that there was something other than yarn and needles to make my project a success, MY TENSION.

Have a great time with your stitches.

Caroline